domingo, 15 de setembro de 2013

Sœur Caroline (les Laudes)


La prière des laudes, dès l’aurore
Les rêves de Soeur Caroline s’évaporent
Elle se lève et contemple son corps dénudé
Au reflet de l’eau d’un vieux récipient émaillé
Il y a en elle comme un goût d’inachevé
Le reste d’une vie qu’elle ne veut pas gâcher

L’eau fraîche du matin glisse sur sa peau
Se faisant dresser la pointe de ses seins
Dessinant comme des ruisseaux
Le long de la courbure de ses reins
Charriant la moiteur de la nuit
Pour enfin atteindre son pubis

Elle badigeonne son bas ventre
D’une crème onctueuse et odorante
Et approchant la lame aiguisée
D’un rasoir frauduleusement importé
D’un geste rapide et assuré
Elle tranche le poil

Peau douce, et chatte rasée
Soeur Caroline caresse son minet
Elle savoure ce moment divin
Ce rituel du quotidien
Une dernière onction d’huile sainte
Parfumant son sexe d’absinthe

Mais l’heure des laudes a sonné
Soeur Caroline sort de ses pensées
Elle enfile sa culotte de dentelle
Et déroule ses bas de soie
Plonge dans sa robe de pucelle
Et part rejoindre ses Soeurs de foi


por Ladge Damond in La Passion des Poèmes
fotografia de Stanislav Blagenkov

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