segunda-feira, 7 de abril de 2014

Sœur Caroline (les vêpres)


L’heure des vêpres, la plus connue des prières
Des clameurs s’échappent du monastère
Non pas celles des louanges habituelles
Mais celles du chant des pucelles

Aux prémices de l’aube, Caroline initie
Les jeunes jouvencelles fraîchement accueillies
Trois filles innocentes qui partagent sa couche
Obéissantes à l’œil au doigt et à la bouche

Mère supérieure à donc à son insu
Confié ses trois nouvelles recrues
A la plus dévergondée des moniales
Sœur Caroline la libérale

Les doigts agiles de l’initiée
Parcourent les monts et vallées
Dégrafant au passage
Les boutons des robes sages

Nues, débarrassées de leurs oripeaux
Corps à corps, peaux contre peaux
Caroline caresse ses élèves
Les embrasse du bout des lèvres

Sa bouche dépose de délicats baisers
Aux endroits les plus enclavés
Elle savoure avec délectation
La saveur de chacun des trois cons

Voilà enfin une bien drôle intronisation
Trois rituels pour une pénétration
Un doigt, un cierge, un goupillon
Dans le frais derrière des canons

Dans un chaos de jouissance
Chacune jure de faire vœux de silence
Désireuses à nouveau de plaisirs interdits
Ainsi s’achève la cérémonie


par Ladge Damond in La Passion des Poèmes
photographie de Alice Hanecki

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