segunda-feira, 10 de janeiro de 2022

Le cul de ma voisine (Obsession bucolique)


J’aime à me promener, la nature est si belle,
Je m’extasie sans cesse à la vue sensuelle
Des maintes courbes osées, qui à ma vue dessinent,
Pour mon plus grand plaisir, celles de ma voisine.

La saignée du labour qui monte vers la crête,
Dans une ondulation lascivement parfaite,
M’impose la vision de la superbe échine,
Sur la chute de reins du dos de ma voisine.

Deux monticules au loin, qui barrent l’horizon
En regardant les cieux, tendus en oraison,
Dans une volupté de débauche divine,
C’est le galbe insolent des seins de ma voisine.

Le bosquet arrogant qui trône au creux d’un champ,
Les pieds dans la moiteur d’un ruisseau aguichant,
Dont le fluide fripon me grise et me fascine,
C’est le buisson ardent touffu de ma voisine.

Une brèche effrontée, que mes yeux accompagnent,
Coupe, en deux monts d’orgueil, une espiègle montagne ;
Triomphant et altier, tout là-haut il chemine,
L’impertinent sillon du cul de ma voisine.

Quand je rentre chez moi, encore nostalgique
Et l’esprit envahi de fantasmes érotiques,
Je trouve mon voisin en posture coquine
En train de besogner ma femme, sa voisine.


par Gérard Pinson
photographie de David Hamilton

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