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quinta-feira, 9 de maio de 2024

Vida Cava


Velho sofá de taquara da casa de Curuzu,
em cujas varas circula antiga emoção!
Lugar de guardar o obscuro,
de acolhê-lo
nos túneis e nas veias.

Passeia nos seus ocos de bambu
(trafega em mim ainda)
a vida subterrânea,
a da saia de godê fffffffffffffffffffff
vincada de afagos do namoro vigiado,
engomada de pudor.

Ah que saudade desse assento
onde conheci
o meu primeiro prazer de baixo.

por Maria Lúcia del Farra
fotografia de David Hamilton

quinta-feira, 10 de fevereiro de 2022

L’épouseur de famille


L’épouseur de famille
Fuit la fille
Qui n’a pour dot qu’un cu
Sans écu.
Aussi, quoique jolie,
Azélie
Se trouve vierge encor
Faute d’or.
Le désir la picote
Sous sa cotte,
Et souvent elle doit
Mettre un doigt
Qui longtemps y repose
Sur sa rose.
Le dard raide et fumant
D’un amant
Ferait mieux son affaire,
Mais que faire
Quand on est seule au lit
Et qu’on lit
Un roman érotique
Spermatique,
Qui fait rentrer le bras
Sous les draps ?
La main partout lutine,
Libertine,
Agace le bouton
Du téton
Qui, sentant la caresse
Se redresse,
Passe au ventre poli
Sans un pli,
Tâte les fesses, rondes
Mappemondes,
Entr’ouvre les poils longs,
Bruns ou blonds
Et glisse triomphante
Dans la fente
Où, sous le capuchon
Folichon,
Le clitoris s’abrite,
Rose ermite.
L’index frotte d’abord
Sur le bord
La coquille rosée
Arrosée
Du liquide élixir
Du désir ;
Cherche le point sensible
De la cible,
Et trouvant le ressort
Bandé fort,
Fait jaillir Aphrodite
Interdite
D’avoir joué ce tour
À l’amour.
D’autres fois, plus lubrique,
Elle applique
En long son traversin
Sur son sein ;
Dans ses cuisses l’enferme,
Fort et ferme,
L’étreint comme un amant
Puisamment,
Lève les reins et frotte
À sa motte
Le molasse phallus
Tant et plus.
Ce sac de plume d’oie
Qui se ploie,
Représente assez mal
L’idéal.
Pourtant la pose est digne
Du beau cygne
Qui, chez les Grecs, banda
Pour Léda.
Hélas ! Sur la mortelle
Aucune aile
Des cieux en frémissant
Ne descend.
Aucun dieu de l’Olympe
Ne la grimpe :
Les dieux, chauds autrefois,
Sont très froids.
La jouissance arrive,
Convulsive,
Tachant d’un jet subtil
Le courtil.
Dans la petite coupe
Une soupe,
Où manque le bouillon
De couillon,
Par Vénus attrapée
Est trempée ;
Et l’amour autre part
Met son dard !

Moralité

Ma fille, sois ardente,
Mais prudente,
Et sentant l’oreiller
Se plier
Tout au bas de ton ventre
Où rien n’entre
Ne va pas, pour jouir,
Enfouir
Dans ta fleur élargie
Ta bougie.
Bientôt le chandelier
Tout entier
Suivrait, sans la bobèche
Qui l’empêche.
Au fond du temple étroit
Que le doigt
Respecte la membrane
Diaphane,
Dont passera l’hymen
L’examen.


par Théophile Gautier in Poésies libertines
photographie de David Hamilton

segunda-feira, 10 de janeiro de 2022

Le cul de ma voisine (Obsession bucolique)


J’aime à me promener, la nature est si belle,
Je m’extasie sans cesse à la vue sensuelle
Des maintes courbes osées, qui à ma vue dessinent,
Pour mon plus grand plaisir, celles de ma voisine.

La saignée du labour qui monte vers la crête,
Dans une ondulation lascivement parfaite,
M’impose la vision de la superbe échine,
Sur la chute de reins du dos de ma voisine.

Deux monticules au loin, qui barrent l’horizon
En regardant les cieux, tendus en oraison,
Dans une volupté de débauche divine,
C’est le galbe insolent des seins de ma voisine.

Le bosquet arrogant qui trône au creux d’un champ,
Les pieds dans la moiteur d’un ruisseau aguichant,
Dont le fluide fripon me grise et me fascine,
C’est le buisson ardent touffu de ma voisine.

Une brèche effrontée, que mes yeux accompagnent,
Coupe, en deux monts d’orgueil, une espiègle montagne ;
Triomphant et altier, tout là-haut il chemine,
L’impertinent sillon du cul de ma voisine.

Quand je rentre chez moi, encore nostalgique
Et l’esprit envahi de fantasmes érotiques,
Je trouve mon voisin en posture coquine
En train de besogner ma femme, sa voisine.


par Gérard Pinson
photographie de David Hamilton

sexta-feira, 19 de fevereiro de 2021

Rosa

Rosa rosa rosam
Rosae rosae rosa
Rosae rosae rosas
Rosarum rosis rosis

C'est le plus vieux tango du monde
Celui que les têtes blondes
Ânonnent comme une ronde
En apprenant leur latin
C'est le tango du collège
Qui prend les rêves au piège
Et dont il est sacrilège
De ne pas sortir malin
C'est le tango des bons pères
Qui surveillent l'œil sévère
Les Jules et les Prosper
Qui seront la France de demain

Rosa rosa rosam
Rosae rosae rosa
Rosae rosae rosas
Rosarum rosis rosis

C'est le tango des forts en thème
Boutonneux jusqu'à l'extrême
Et qui recouvrent de laine
Leur cœur qui est déjà froid
C'est le tango des forts en rien
Qui déclinent de chagrin
Et qui seront pharmaciens
Parce que papa ne l'était pas
C'est le temps où j'étais dernier
Car ce tango rosa rosae
J'inclinais à lui préférer
Déjà ma cousine Rosa

Rosa rosa rosam
Rosae rosae rosa
Rosae rosae rosas
Rosarum rosis rosis

C'est le tango des promenades
Deux par seul sous les arcades
Cernés de corbeaux et d'alcades
Qui nous protégeaient des pourquoi
C'est le tango de la pluie sur la cour
Le miroir d'une flaque sans amour
Qui m'a fait comprendre un beau jour
Que je ne serais pas Vasco de Gama
Mais c'est le tango du temps béni
Où pour un baiser trop petit
Dans la clairière d'un jeudi
A rosi cousine Rosa

Rosa rosa rosam
Rosae rosae rosa
Rosae rosae rosas
Rosarum rosis rosis

C'est le tango du temps des zéros
J'en avais tant des minces des gros
Que j'en faisais des tunnels pour Charlot
Des auréoles pour saint François
C'est le tango des récompenses
Qui vont à ceux qui ont la chance
D'apprendre dès leur enfance
Tout ce qui ne leur servira pas
Mais c'est le tango que l'on regrette
Une fois que le temps s'achète
Et que l'on s'aperçoit tout bête
Qu'il y a des épines aux Rosa

Rosa rosa rosam
Rosae rosae rosa
Rosae rosae rosas
Rosarum rosis rosis

par Jacques Brel
photographie de David Hamilton
modèle: Anja Schute

segunda-feira, 28 de agosto de 2017

En la ardentía del placer me has desnudado



En la ardentía del placer me has desnudado
todo: tus senos tibios, dulces como la muerte,
tus brazos imprevistos con sus hierbas de luto,
la misteriosa pesadilla de tu vientre…

El placer ha sentido todo, bajo sus manos,
bajo sus labios, bajo sus fantasías, entre
la locura sin nombre de todos los ardores
un fuego de colores en un fuego de fiebres.

Luego, un pudor que torna de tu inocencia antigua
te hace, si te sonrío, rojecer levemente
y te arreglas tus faldas y te guardas tus pechos
confusa, con un aire dulce y adolescente

por Juan Ramón Jiménez
fotografia de David Hamilton

quarta-feira, 4 de janeiro de 2017

Uma menina


água, tua música de pele
e cheiro fluindo de florações
impalpáveis, chuva acesa
no centro do abismo, onde flutuam
manhãs

terra, teus passos tua voz teus
ruídos de amor e um gozo
além das cordilheiras do sonho
tecendo galáxias, vertiginosa
raiz

ar, teu gesto marinho, olhos
feitos do arremesso do mar
e a centelha invisível a mover
os labirintos do vento, cósmica
serpente

fogo, teu corpo de medusas
e feridas vivas, vulcões,
planeta todo luz, talvez paixão,
pássaro tatuado nas estrelas,
coração

por Afonso Henriques Neto
fotografia de David Hamilton