domingo, 27 de outubro de 2013

Sœur Caroline (dialogue)


"Sœur Caroline"
"Sœur Caroline"
"C’est vous bonté divine ?"
"Oui c’est moi, ton Dieu"
"Oh my god, mon dieu ??? "

"Sœur Caroline tu dépasses les bornes"
"Bonté divine, je ne suis qu’une none"
"As-tu oublié les vœux prononcés"
"Ceux du célibat, de la chasteté ?"
"Ceux là même que tu as bafoués !"

"Sœur Caroline, tu es pécheresse"
'Souhaitez vous que j’aille à confesse ?"
"Je te l’ordonne sur le champ"
"Eh bien soit, je m’y rends"
"Attention, c’est la dernière fois que je t’y prends"
"Ainsi je l’entends, et je me repends"


por Ladge Damond in La Passion des Poèmes
fotografia de Filippo (Blackwinged666)

sexta-feira, 18 de outubro de 2013

Modo de amar II


Pôr-me-ás de borco,
assim inclinada…

a nuca a descoberto,
o corpo em movimento…

a testa a tocar
a almofada,
que os cabelos afloram,
tempo a tempo…

Pôr-me-ás de borco;
Digo:
ajoelhada…

as pernas longas
firmadas no lençol…

e não há nada, meu amor,
já nada, que não façamos como quem consome…

(Pôr-me-ás de borco,
assim inclinada…

os meus seios pendentes
nas tuas mãos fechadas.)


por Maria Teresa Horta in As Palavras do Corpo
fotografia de Gordon Denman

domingo, 6 de outubro de 2013

Sœur Caroline (la sexte)


A la sixième heure du jour, la sexte,
La rime est imparfaite mais facile
Sœur Caroline a envie de sexe
Point d’objets ou de doigts habiles
Sœur Caroline veut une verge,
Une vraie, une dure, même une vierge

A l’automne, le sol se pare de feuilles dorées
Quelle aubaine, la venue de ce jardinier
A l’heure de sa promenade quotidienne
Sœur Caroline d’un coup se jette comme une chienne
Sur l’homme courbé, occupé à ramasser
Les feuilles mortes, celles qui jonchent le pavé

L’homme surpris n’en est pas pour autant déconfit
Son fantasme se réalise enfin, il prend vie
Sœur Caroline relève sa robe noire
Et derrière les buissons, enfourche sa monture
Elle peut enfin caresser le désir de s’asseoir
Sur une verge tendue, une belle, une bien dure

Les audacieux s’ébrouent sous un ciel consterné
Qui voit d’un mauvais œil, les voeux oubliés
Et, aux dernières secousses
Le tabernacle de Sœur Caroline s’emplit
D’une douceur aigre douce
Mais celui-ci ne donnera pas vie


por Ladge Damond in La Passion des Poèmes
fotografia de Sebastian Faena

terça-feira, 1 de outubro de 2013

Nossos corpos


Nossos corpos
se cruzam e descruzam
como serpentes
cálidas
se enroscam
e se apertam
atarracham
num crescendo
sem limite.

Há gemidos delirantes
há percussões arrítmicas
respirações ofegantes
empastadas em suor
até ao êxtase
e ao torpor.

Não há discurso
erótico
que resista
à mudez
desta nudez
tumultuosamente
sinfónica.


por Noel Ferreira
fotografia de autor desconhecido